Je suis de celles qui jonglent continuellement, jamais totalement dans un truc. Mon esprit est souvent accaparé par plusieurs sujets prenants, urgents ou qui nécessitent et mobilisent mon attention. Parfois je me vois comme passagère d’un train qui ne s’arrête jamais en gare et je regarde passer les mois, les paysages, les gens et je rêve de descendre du train, de me poser en terrasse et de regarder les trains passer, l’esprit tranquille. 

Et puis je me rappelle que je suis maîtresse de ma vie que je peux choisir de faire autrement, et prendre le temps de faire une chose après l’autre pleinement. 

Le temps est précieux, et il est vrai aussi que plus on vieillit, plus on voit ses enfants grandir et plus on s’en rend compte… Alors aujourd’hui, un peu plus qu’hier, j’ai pris conscience que mes priorités se sont décalées et c’est donc naturellement que je requestionne mon organisation personnelle et mes activités professionnelles.  

A la perspective de ce changement, mes méninges s’entrechoquent pour faire le point sur les moyens dont je dispose, le rythme auquel je souhaite avancer, et je tire le fil de mes pensées pour voir tout ce que cela va impacter. Car que je le veuille ou non, mes décisions, aussi petites et aussi personnelles soient elles, rejaillissent forcément sur mes entreprises, leur fonctionnement et donc mes collaboratrices et même mes clients.  

C’est cela d’avoir créé des activités si intrinsèquement liées à ma personnalité, à mon rythme et à mes propres besoins. J’ai testé des tas de concepts, imaginé des modèles, élaboré des process, délégué, structuré et tout mis en œuvre pour que perdure ce que j’ai mis tant d’énergie et de cœur à bâtir.  

Mais les choses évoluent et si la situation doit changer pour que je sois plus en accord avec moi-même alors je sais que je peux me réinventer. Il me suffit d’être prête à remettre en question mon modèle d’entreprise, mon rôle de dirigeante aux regards de ce qui fait du sens pour moi et de ceux dont j’ai la joie de partager le quotidien. Le reste viendra ensuite tout seul. 

Alors que tu suives nos pérégrinations de loin ou que tu fasses partie des murs de Cowork sache que tu fais partie de l’équation dans cette réflexion et que mon plus grand bonheur sera que toi aussi tu t’épanouisses. 

Bien à toi, 

Marine